“Les 200 ans de la Révolution grecque, que nous avons célébrés ensemble, sont le témoignage d’une excellente relation, fermentée d’amitié et de confiance entre nos dirigeants et nos peuples”, a déclaré Patrick Maisonav (INTIME NEWS).
La France se tient aux côtés de la Grèce d’une manière qui ne fait aucun doute, notes en “K” l’ambassadeur de France à Athènes Patrick Maisonav, à l’occasion de l’anniversaire national du 14 juillet. M. Mezonav rappelle que la Grèce fait face à des menaces pour tous les Européens et note qu’une preuve évidente de la convergence stratégique entre Athènes et Paris est la présence dissuasive des forces armées françaises. dans notre pays, mais aussi dans la région au sens large. M. Mezonav fait référence à la pandémie, affirmant que le vaccin est la meilleure protection, tandis qu’il rappelle que la Grèce et la France ont célébré conjointement le 200e anniversaire de la Révolution grecque.
L’ambassadeur de France a également souligné que l’Europe méditerranéenne peut apporter des réponses pour l’avenir, pour des raisons liées à des enjeux spécifiques, comme les tensions créées par divers acteurs de la région, mais aussi à des enjeux plus larges comme le changement climatique.
– Ce 14 juillet est bien différent, Ambassadeur. Quel est votre message au peuple grec dans cette crise sanitaire prolongée ?
– Pour la deuxième année consécutive, le COVID-19 nous empêche d’organiser la fête traditionnelle qui réunit mes compatriotes et leurs amis grecs le 14 juillet. Pourtant, les 200 ans de la Révolution grecque que nous avons célébrés ensemble – dans lesquels, comme nous le savons tous, la France a joué un rôle éminent – témoignent d’une excellente relation, fermentée d’amitié et de confiance entre nos dirigeants et nos peuples. Alors mon message est double : Grèce – France, Alliance ! Et, par rapport à une éventuelle nouvelle flambée de la pandémie, vigilance, prudence et vaccination, car le vaccin est la meilleure protection disponible, celle qui sauve des vies et permettra la répétition de toutes nos activités.
– Nos deux pays partagent des intérêts stratégiques. Comment cette convergence de vues peut-elle conduire à une coopération plus cohérente ?
– Depuis mon arrivée en Grèce, il y a environ deux ans, nous avons travaillé dans le but d’un renforcement sans précédent de notre relation politique et de défense. Pourquoi; Car l’engagement politique de la France en Egée et en Méditerranée orientale ne fait aucun doute : les défis auxquels est confrontée la Grèce menacent l’ensemble des Européens et l’ordre international en général, fondé sur le respect du droit international et les relations de bon voisinage. La présence dissuasive des forces armées françaises en Grèce et dans la région est l’expression de cette convergence et témoigne de l’engagement fort que nous prenons aux côtés de la Grèce.
Face aux menaces, la Grèce doit avoir les moyens d’assurer sa sécurité et je me réjouis particulièrement du choix de l’avion Rafale, qui offrira à la Grèce un avantage stratégique certain, tout en facilitant l’interopérabilité de nos forces armées. Mais c’est aussi un choix de logique : il est juste que la Grèce se dote d’équipements stratégiques auprès du partenaire français sur lequel elle sait pouvoir compter dans tous les cas. Le choix des armes françaises – le Rafale et, je l’espère, aussi la frégate FDI – est pour la Grèce le choix le plus clair d’une relation stratégique forte avec un partenaire fiable.
Dans ce domaine, de nombreuses entreprises françaises sont présentes au salon Defea. Ils croient en la stabilité de notre relation et au développement des collaborations industrielles et technologiques gréco-françaises dans les années à venir. Je note également que la coopération ne se limite pas au domaine stratégique. Ensemble, nous devons faire face à de nombreux défis – la sécurité, l’immigration, la gestion des crises sanitaires, l’emploi, la lutte contre le changement climatique – vers lesquels la Grèce et la France convergent largement. Ces convergences sont des sources d’inspiration pour nos entreprises, qui aspirent par leur expertise et leur savoir-faire à participer avec leurs partenaires grecs à l’effort sans précédent de développement et de modernisation de la Grèce, afin de dynamiser l’île de Halki, de construire la ligne 4 du métro d’Athènes, pour développer le réseau routier et ferroviaire, l’approvisionnement en énergie propre, les nouvelles technologies, etc.
– Une nouvelle réunion des dirigeants des pays méditerranéens est prévue en septembre, cette fois en Grèce. Quel pourrait être l’avenir de l’Europe méditerranéenne, tant du point de vue de sa connexion avec l’UE du Nord ? ainsi que ses liens géographiques et historiques avec l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient ?
– Un an après le sommet d’Azaxios, la Grèce accueillera le 17 septembre, à l’invitation de M. Mitsotakis, les chefs d’Etat et de gouvernement de nombreux pays méditerranéens. L’Europe méditerranéenne est au cœur de la plupart des défis européens, qu’ils soient climatiques, environnementaux, migratoires ou sécuritaires. En ce qui concerne le changement climatique, le réchauffement devrait frapper le plus durement la Méditerranée, se réchauffant plus rapidement que les autres mers et océans. Dans le domaine de l’environnement, la Méditerranée offre des perspectives importantes pour le développement de l’énergie durable. Le bassin méditerranéen, ce “berceau de l’humanité” que nous aimons tant, est redevenu un lieu de tensions alimentées par le jeu de certains acteurs qui s’intéressent à la confrontation. Au-delà de toutes ces priorités, l’Europe méditerranéenne est en première ligne pour façonner les solutions européennes dont nous aurons besoin demain. Nous devons envoyer un message commun à nos partenaires européens d’Europe du Nord et de l’Est, mais aussi à nos partenaires d’Afrique du Nord et du Proche-Orient. La France et la Grèce travaillent main dans la main sur ces questions, avec une vision commune fondée sur la solidarité entre États membres, le respect du droit international et notamment du droit de la mer, ainsi que l’objectif d’une transformation profonde de nos économies pour faire face aux risques climatiques et environnementaux.