La réduction des coûts est une priorité stratégique pour les services achats des entreprises en Grèce (avec un taux de 47%) comme en témoignent les conclusions d’une étude de PwC qui a été menée auprès des cadres des services achats du pays, dans le cadre de l’enquête mondiale de son entreprise de réseau international.
On note qu’au niveau international le pourcentage correspondant est de 27%.
La deuxième priorité pour la Grèce est « la recherche et la gestion des fournisseurs », car les entreprises peuvent ainsi renforcer leur pouvoir d’achat, maintenir le coût total d’acquisition TCO (coût total de possession), mais aussi minimiser le risque d’éventuelles perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Au contraire, la gestion des risques et des crises est plus importante dans les pays étrangers qu’en Grèce.
En ce qui concerne la trajectoire de numérisation de l’industrie des achats jusqu’en 2025 et par rapport aux données d’enquêtes mondiales, les sujets qui intéressent le plus les services d’achat nationaux sont la numérisation de l’ensemble des processus Source-to-Pay, de l’analyse des fournisseurs d’achat jusqu’à notarisation et paiement de la facture finale, la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement jusqu’au niveau N-tier, ou sinon les fournisseurs des fournisseurs et enfin l’évaluation des fournisseurs en temps, réponse, qualité, prix et coût total de gestion. En conséquence, la surveillance des émissions de dioxyde de carbone ainsi que la numérisation de la gestion des risques ont une priorité moindre.
Parmi les différents secteurs industriels, les principales priorités des services d’approvisionnement sont la réduction des coûts (34 %) et la recherche et la gestion des fournisseurs (17 %). Dans les industries de services, les dirigeants se concentrent sur la réduction des coûts (39 %) et la transformation numérique (21 %).
Concernant les prochaines étapes, les entreprises de taille moyenne des secteurs de l’industrie et des services – généralement moins digitalisés – prévoient d’investir dans leur transformation numérique en moyenne 580 milliers d’euros par an jusqu’en 2025. Ainsi, les grandes et très grandes entreprises prévoient en moyenne investissements de 1,75 million d’euros par an.
Thanasis Spanos, Partner, Head of Customer and Operations, PwC Grèce, déclare : « L’optimisation du processus d’achat, le renforcement du pouvoir de négociation, la traçabilité, l’amélioration des relations avec les fournisseurs et la possibilité de suivre les données en temps réel ne sont que quelques-uns des avantages promis par la transformation numérique des services achats. Les entreprises grecques investissent systématiquement dans la numérisation de leurs processus, reconnaissant les multiples avantages que cela peut apporter non seulement aux services achats mais à l’ensemble de l’organisation. Cependant, pour réussir la transition vers cette modèle de fonctionnement, il est nécessaire pour les entreprises de prendre en compte, en plus de la technologie, d’autres facteurs, comme l’interopérabilité entre les Achats et les autres départements de l’organisation, le modèle d’organisation et surtout le facteur humain ».
Au niveau mondial, les principales conclusions de la recherche sont les suivantes :
– 77% des entreprises sont équipées de solutions spécialisées et digitales source-to-pay liées à la gestion globale des fournisseurs, depuis la recherche et la négociation avec eux jusqu’à la facturation.
– Les directions achats ont pour objectif de digitaliser en moyenne 72% de leurs processus d’ici 2025.
– Les entreprises de taille moyenne, généralement en retard en matière de numérisation, prévoient d’augmenter significativement leurs investissements associés, tandis que les grandes et très grandes entreprises les maintiendront aux niveaux actuels. En chiffres absolus, en moyenne, les entreprises prévoient d’investir 1,28 million d’euros par an jusqu’en 2025 à cette fin. Ce montant est supérieur de 33 % à celui de 2020, où l’investissement moyen était de 965 000 euros.
– Plus de 80% des entreprises ayant un haut niveau de digitalisation des processus assurent une plus-value grâce à un accès facilité aux données. Cependant, 55 % des entreprises ont encore du mal à exploiter les données à leur disposition.
– Les trois premières priorités stratégiques des directions achats sont la réduction des coûts (43%), l’acquisition et la gestion des fournisseurs (24%) et la digitalisation des processus (12%). Ainsi, les domaines moins prioritaires sont la gestion des risques (réduction de 11 %), l’acquisition de talents (réduction de 7 %) et la gestion stratégique des achats (réduction de 3 %).
– Un responsable de service achats sur trois se concentre sur la mise en place de solutions innovantes liées à l’adoption des critères ESG et à la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement. 27 % des entreprises utilisent ou expérimentent déjà des solutions et des applications pour surveiller les émissions de dioxyde de carbone des fournisseurs.
– 90% des directions achats se disent préoccupées par les menaces numériques, 27% d’entre elles ayant été victimes d’une attaque numérique, attribuée au plus haut degré de digitalisation de leurs processus.
– 57% des répondants reconnaissent comme condition de succès de la mise en œuvre d’un projet de digitalisation la collaboration élargie au sein des modèles de travail, la bonne organisation et surtout le facteur humain.