Comme vous pouvez le voir, Macron a reçu un coup électoral sévère.
Ce n’est pas rien qu’il n’ait pas obtenu la majorité à l’Assemblée nationale.
Ce qui revient à dire qu’il est en quelque sorte un “président minoritaire”.
Et il rencontrera certainement de nombreux problèmes pour tenter de poursuivre sa politique.
Comme il aura une forte opposition au Parlement et devra négocier chaque étape.
En d’autres termes, il semblait qu’il était tout sauf dominant dans le jeu.
Et qu’il vienne d’être réélu président de la République française.
Cependant, tout cela ne concerne pas seulement la France, mais toute l’Europe.
Et ils offrent des leçons importantes pour la période difficile que nous traversons.
Première leçon : il ne suffit pas que le Centre ait un “visage social”. Il doit avoir un programme social. Il ne suffit pas d’avoir un plan de réforme qui ne sera soutenu que par une seule partie de la société. Elle doit avoir quelque chose de tangible à offrir aux lésés, aux pauvres, aux précaires. Sinon, il verra des explosions sociales et des gifles électorales.
Deuxième leçon : les sociétés n’ont pas besoin d’une nouvelle « vision » ou d’un nouveau « récit ». Ils ont besoin d’un nouveau contrat social. C’est-à-dire un programme contraignant qui expliquera comment dans une période difficile l’ensemble de la société pourra bénéficier du progrès technologique et en même temps comment les coûts des politiques telles que la transition verte seront partagés équitablement. Sinon, les “explosifs” ne font que s’accumuler.
Troisième leçon : la réponse à l’extrême droite n’est pas que le centre copie son programme. Il ne s’agit pas d’être « dur » en matière de répression et d’immigration. La réponse est de lutter contre le racisme et de ne pas le laisser créer des clivages et des divisions au sein de la société.
Quatrième leçon : les sociétés ont besoin de mouvements politiques pour les inspirer, pas seulement de “leaders” pour les suivre. Il ne suffit pas de voir le “leader sur les écrans” parler. Ils veulent aussi voir le parti comme un collectif actif avec une action dans la société. Sinon, leur vote sera toujours en jeu et la tentation de l’abstention rôdera.
Cinquième leçon : Les politiciens doivent apprendre à écouter la société, surtout quand elle se rebelle. Les grands mouvements sociaux ne sont pas des expressions de l’anarchie, mais des manifestations de la société qui doivent rencontrer des oreilles favorables, sinon les partis et les politiciens ont simplement vu la branche sur laquelle ils sont assis.
Sixième leçon : l’Europe doit redécouvrir la démocratie. Pas comme une procédure standard. Pas même comme un simple slogan. Mais comme cet ensemble de processus politiques qui garantissent que les sociétés peuvent décider elles-mêmes de leur propre avenir. L’abstention n’est ni consentement ni consentement. L’inimitié est ce qui n’a tout simplement pas été formé.
Nous devons prendre tout cela très au sérieux et en discuter comme il se doit. Parce que la France est bien plus proche que certains ne le pensent…