France : dans la petite ville de Rambouillet, les ampoules sont alimentées par des organismes vivants
La nature ne cesse d’inspirer les inventeurs, dont beaucoup sont formés par la flore et la faune pour rendre la technologie de pointe plus durable. Et cette fois, la nature donne littéralement ses “lumières”, au service d’un éclairage écologique des espaces publics. Dans la petite ville de Rambouillet en France, des ampoules alimentées par des organismes vivants illuminent la salle d’attente du centre de vaccination COVID-19. Plus de ces objets bioluminescents vont bientôt germer à travers le pays.
L’idée d’exploiter la lumière naturelle qui s’étend au-delà du soleil vient de la start-up française Glowee, qui utilise des bactéries biophosphorescentes dans les conduites d’eau de mer pour donner aux espaces publics une lueur bleue rêveuse. La bioluminescence, la production de lumière par les êtres vivants, est un phénomène qui se produit aussi bien sur terre qu’en mer. Le phénomène se produit chez 76% des créatures des fonds marins les plus sombres. Nous voyons également la bioluminescence chez les lucioles, les poissons et les champignons.
Glowee exploite la lumière émise par une bactérie marine appelée Aliivibrio fischeri, qui est fournie au large de la France et cultivée dans des aquariums d’eau de mer avant de la transporter dans des canalisations.
Que ce soit dans la nature ou en laboratoire, la bactérie brille dans le cadre de son métabolisme, de toute façon, il n’y a donc vraiment pas besoin de puiser de l’énergie dans un réseau électrique. En revanche, tous les systèmes fonctionnent lorsque les organismes sont nourris avec une alimentation naturelle riche en nutriments essentiels et en oxygène. Cela en fait une alternative plus verte et renouvelable qui élimine les combustibles fossiles utilisés, via les réseaux, pour les ampoules ordinaires.
Pour éteindre les lumières, les opérateurs n’ont qu’à couper l’alimentation en air des bactéries. Cela met les organismes dans un état anaérobie, où le métabolisme « se fige », ainsi que la bioluminescence. Sandra Rey, la fondatrice de Glowee, note que la fabrication de ces ampoules nécessite moins d’eau que pour les lampes à LED et qu’elles émettent moins de dioxyde de carbone.
La start-up dit être en pourparlers avec 40 villes réparties entre la France, la Belgique, la Suisse et le Portugal pour faire briller cette lumière.
Cela ne signifie pas que les lampes bioluminescentes sont le substitut parfait. Ils ne sont pas aussi brillants que les LED et ne prendront que quelques jours ou semaines avant que les lumières ne s’éteignent et doivent être “rechargées” avec de la nourriture. De plus, ils peuvent être sensibles aux changements de température et d’autres améliorations sont apportées pour résoudre ces problèmes.
Au-delà de la beauté de la bioluminescence et du respect du climat, Rey pense qu’il y a quelque chose de poétique à travailler avec la nature. “Notre objectif est de changer la façon dont les villes utilisent la lumière.”
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